Sortie Initiation Cascade De Glace du 11 au 12 Février 2017

Sortie Initiation Cascade De Glace du 11 au 12 Février 2017

            Vendredi soir,

Après des semaines et même des années (non je ne plaisante pas!) à attendre impatiemment cette initiation, nous y voilà enfin ! Départ pour Saint-Lary et initiation à la Cascade de Glace !
Point de rendez-vous au Gymnase des Dagueys, on fait la connaissance de quelques autres larrons qui nous accompagneront dans cette expédition menée par Jean et Manu. Remplissage des voitures (je dirais vive le Partner!) et c’est parti ! Passage par les petites routes de Libourne jusqu’à Langon puis deux équipes se séparent (certains pro-autoroute, d’autres non ;-). Pause course à Aire sur l’Adour où on apprend que la 3e voiture n’est pas loin derrière nous.
Arrivée à St-Lary par une magnifique nuit de pleine lune qui nous dévoile un somptueux paysage montagneux sous son manteau neigeux. Beau préambule à ce qui nous attend le lendemain ! Mais nous ne faisons que passer, notre point de chute se situant en Espagne dans le petit village de Bielsa.
Nous sommes accueillis dans un charmant petit gîte ! Arrivée de la dernière voiture et nous pouvons passer aux réjouissances gustatives (soupe à la tomate pour certains, ou encore petit salé aux lentilles en passant par la tarte à l’oignon pour d’autres (oups ! On écrit ognons maintenant!).
Bonne soirée avec plus d’excitation que d’appréhension !


On prépare les sacs, il est temps de se coucher, le réveil va être difficile.

            Samedi,

5h50 réveil. Ça pique un peu mais hâte de commencer la journée ! Bon petit-déjeuner pour affronter le froid et c’est parti.
On repasse la frontière. Arrivée sur le parking du départ de la marche d’approche. Nous ne sommes pas les premiers, ce site d’initiation étant très prisé. L’aube pointe à peine, on allume les frontales. Mise aux pieds des crampons et 1ère difficulté : comment ça se met ?

L’ascension commence dans la neige et c’est très particulier notamment pour quelqu’un qui n’a pas été beaucoup à la neige. Il fait froid mais on se réchauffe très rapidement, il faut même se déshabiller ! Certains usent même de moyens un peu trop radicaux, ils déchirent leurs pantalons à l’aide de leurs crampons … involontairement bien sûr ! Cela donne lieu à adopter un style vestimentaire plutôt étrange !

Le paysage est enchanteur même s’il y a d’autres personnes, on se croit seul au monde avec une neige vierge de toutes traces !

Les cascades se profilent, glacées, nuancées de bleu et blanc. Les professionnels, en la qualité de Jean et Manu, s’équipent pour nous installer des moulinettes. Ils grimpent en tête à l’aide de corde à double, comme en escalade, le seul point différent étant qu’ils doivent installer des broches (et non pas des vis, hein Thomas J.?) afin d’y mettre leurs dégaines. Puis vient notre tour : je fais quoi avec ces piolets ?

Même s’il y a des techniques pour grimper sur glace, cela reste assez instinctif ! On monte les piolets, on monte les jambes et on pousse ! Ha… je ne suis qu’à 2 mètres, il est où le relais ? Quelques passages un peu plus verticaux… Les bras et les mollets brûlent… mais quel plaisir ! (Non, nous ne sommes pas masochistes !).
La glace nous réserve parfois de belles surprises car par endroits elle est si fine que l’on peut voir l’eau couler juste en-dessous ! Surprenant ! Il en faudrait peu pour que la cascade de glace se transforme en canyoning hivernal ! Bon, on n’est pas contre non plus ! La journée avance et la glace se modifie un peu avec le soleil brillant. C’est magique.

Après une bonne journée à faire plusieurs longueurs, nous attaquons la marche de retour qui se fait sans trop de difficultés. Arrêt à la cascade du Lard et du Cochon que nous envisageons de faire le lendemain.

Retour au gîte. Nous passons une bonne soirée avec comptabilisation du nombre de bleus faits ce jour et une petite révision de la descente en rappel pour la journée du lendemain. On ne fait pas de vieux os, une bonne journée nous attend demain.

            Dimanche,

5h50 réveil. Un peu de courbatures mais rien de bien méchant ! On est d’attaque ! Départ de nuit du gîte, passage de la frontière et là, « c’est le drame ». Côté français, quelques 15cm de neige sont tombés pendant la nuit et continuent de tomber avec en prime un peu de vent. Etant donné que nous sommes de grands enfants, notre 1er réflexe est de faire une petite bataille de boules de neige.
Trêve de plaisanterie, nous sommes venus ici pour grimper.

Devant ce petit blizzard, certains préfèrent rentrer bien au chaud. Le reste de la troupe chausse raquettes ou crampons et s’élance pour affronter les éléments.

Contrairement à la veille, nous sommes les premiers. Nous avançons doucement mais sûrement. Par endroits il nous faut contourner ou grimper sur d’épaisses couches de neige… Arrivés devant la cascade du Lard et du Cochon, il faut nous rendre à l’évidence, ce n’est pas là que nous allons grimper aujourd’hui ! La cascade est plus recouverte de neige que de glace, le vent s’engouffre dans ce couloir et on peut y voir des tourbillons neigeux, magnifique à voir…mais d’en-bas !

Nous continuons donc notre ascension afin de rejoindre notre site d’initiation de la veille. Certaines rafales de vent nous font perdre l’équilibre, enfin pour ma part !
Bizarrement les cascades nous semblent moins hautes qu’hier, la neige s’étant accumulée au pied des voies… Nous sommes presque arrivés mais à ce moment-là, une mini avalanche se déclenche non loin de nous. Mini mais suffisamment impressionnante pour nous autres bordelais. Décision est prise de faire demi-tour. Mais aucun regret, le spectacle de cette marche d’approche était grandiose et petit rappel à l’ordre : il faut rester humble par rapport aux éléments naturels. Nous sommes finalement bien peu de choses face à l’immensité des montagnes !

Nous avons tous passé un très bon moment.

Un grand merci à Jean et Manu de nous avoir initié à cette discipline ! C’était vraiment génial et soyez certains que nous reviendrons.

Et vous autres qui lisez ceci, vous en faut-il davantage pour vous convaincre  de venir ?

C’était Ludivine Rio pour Escalibourne.

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